23 février 2007

Livres : Cent ans de solitude (#6)

Je sais, je sais, j'y ai mis une éternité et demi. Mes jambes m'ont forcée à l'arrêt pendant deux semaines et, étonnament, je n'ai presque pas lu. J'ai tendance à ne pas lire du tout à la maison. Il y a beaucoup de distractions et je n'ai pas d'endroit vraiment confortable pour m'installer et voir suffisamment pour lire. Et en plus, ce livre est très long. Il va falloir que je mette les bouchées doubles pour pouvoir réussir mon défi pour 2007... ou choisir de plus petits livres!

J'ai donc lu Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez (je ne trouve pas les bons accents sur mon clavier, malheureusement pour la langue espagnole). Il m'avait été recommandé par un vendeur au Renaud-Bray du centre-ville. J'étais arrivée avec ma requête impossible et, contrairement à sa collègue qui m'a seulement regardée comme si j'étais une extraterrestre, il s'est donné la peine de me faire des suggestions.

Il s'agit bien sûr d'un classique de la littérature latino-américaine. J'avais l'intention de le lire depuis longtemps parce que j'avais entendu Michel Tremblay dire à une fan que c'était son livre favori, ce qui m'a rendu curieuse.

On commence le roman avec José Arcadio Buendia, sa femme Ursula et leurs deux enfants, José Arcadio et Aureliano. Le roman suit toute leur descendance pendant cent années (plus ou moins, il n'est jamais vraiment question de temps écoulé). Deux choses m'ont particulièrement frappées dans ce roman. D'abord, c'est très déroutant que la narration avance et recule constamment ainsi. On avance l'histoire d'un personnage jusqu'à un certain point, puis on revient en arrière pour faire avancer l'histoire de quelqu'un d'autre. On nous annonce aussi certains événements longtemps d'avance. Par exemple, la première phrase du roman est "Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler de ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace." Sur le coups, je me suis demandé pourquoi on nous annonçait si longtemps d'avance qu'il allait mourir, mais c'était sans compter sur tous les revirements de cette histoire.

J'ai vraiment beaucoup apprécié ce roman. C'est un peu décourageant quand ils sont dans la misère la plus totale, mais il reste toujours un personnage intéressant et l'histoire est vraiment très bien pensée. Le style est cependant ce qui m'a frappée le plus. C'est une traduction de l'espagnol, mais c'est tellement bien écrit qu'il vaut la peine qu'on le lise pour ça seulement.

Une dernière note sur un point que j'ai moins aimé. Dans l'édition que j'ai achetée, il y a une préface d'environ 8 pages qui présente le roman. Je déteste lire ces présentations et je l'ai même sautée après quelques pages, lorsque j'ai vu que ça ne me donnait pas du tout le goût de le lire. J'avais tout de même eu le temps de lire des points de l'histoire et j'aurais préféré les lire par moi-même et me garder la surprise. Je crois que ces présentations sont destinées à des gens qui l'ont déjà lu, mais il ne faut pas oublier que certains y viennent pour la première fois et aimeraient peut-être que certains points restent inconnus.

J'ajoute donc Gabriel Garcia-Marquez au G de mon défi ABC et je le compte dans les dix romans "stylés".

Ouf. Maintenant, je peux me lancer sur des lectures plus légères et moins denses. Qu'on m'amène le dernier Chevaliers d'Émeraude!

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